Le Triste Règne du Roi des Insectes.
Il était une fois, dans une lointaine vallée ;
Un petit carré d’herbe où un garçon vivait.
Le jeune homme, certes gentil, avait un penchant infect…
Il aimait les insectes.
Le matin, il allait près d’une fourmilière,
Faciliter le travail de ces pauvres guerrières.
Plus tard, il s’agenouillait, cambrait son corps frêle ;
Pour servir de montagne à toutes les sauterelles.
Il collecta quelques brindilles pour sa future visite ;
Il se rendait bien sûr au Grand Arbre aux Termites.
Et le soir venu, enfin, il regardait son Monde ;
Où le peuple grouillait, créatures immondes.
Et le Roi des Insectes menait une belle vie ;
Jusqu’au jour où une sombre bête à ses pieds se tapit.
Il s’approcha de cette curieuse boule noire ;
Et découvrit ainsi l’espèce du cafard.
« Je viens dans ce Royaume, Majesté ;
Pour faire enfin partie de votre communauté.
Nous voulons à présent être reconnu ;
Faire partie d’un tout et ne plus être exclu !
- Montre moi ton pouvoir et je pourrais te dire ;
Ce que de ta race, il pourra advenir.
- Mais mon Roi, il nous est impossible ;
De montrer cette puissance, car elle est invincible.
- Invincible, vraiment ? Tu as l’air sûr de toi !
Montre moi, sois sans crainte ! Je ne t’en voudrais pas. »
Le cafard soupira et avec regret ;
Appela ceux qui dans l’ombre étaient restés cachés.
Et soudain, le Roi vit la plus grande Armée ;
Qui d’un millier de cafards, était composée.
Et, avant qu’il n’ait pu appeler son peuple à l’aide ;
Ces insectes attaquèrent ; son corps devint raide.
Et, tandis que le petit cafard pleurait ;
Le Roi des Insectes se faisait dévorer.
Même quand le Un est fort, il ne peut pas faire face ;
A un Tout révolté, un peu plus perspicace.
Et, sur un cri plus insecte qu’humain ;
La vie d’un Roi prit fin.